Malgré toutes ses qualités, le jeu n'est pas exempt de défauts et le fait qu'il date de plus d'un an se ressent vraiment dans sa réalisation. Même si le doublage américain colle parfaitement aux personnages (pour les connaisseurs, Nolan North, alias Nathan Drake, prête même sa voix à l'un des protagonistes), la synchronisation des lèvres est tout simplement chaotique. La bouche ne bougera pas lors de longs dialogues ou continuera à parler alors que plus aucun son n'en sortira... Les graphismes de certains décors sont tout simplement magnifiques mais d'autres vous paraîtront complètement vides. Tout cela peut paraître futile aux yeux des puristes et il faut avouer que ce n'est pas le plus important dans un jeu mais aux côtés de Final Fantasy XIII, Heavy Rain et God of War III, le jeu paraîtra très fade.
La bande sonore est très agréable et nous plonge parfaitement dans l'ambiance Heroic Fantasy du titre. La chanson d'ouverture très rythmée a malheureusement perdu ses paroles japonaises.Les références à la culture nippone ne manquent pas et pour les connaisseurs, les grandes armures des Chevaliers et les bateaux flottants rappelleront fortement l'univers du dessin animé Visions d'Escaflowne. Quant aux monstres géants laissant s'échapper des gaz et les Marchevents, ils vous feront penser au chef-d'œuvre d'Hayao Miyazaki, Nausicaa.
Vous ne rencontrerez pas vraiment de difficulté au long de votre périple. Vos points de vie et de magie remontent tranquillement après un combat et vos points d'attaque s'obtiennent à force de donner ou de recevoir des coups. Si un personnage meurt, vous aurez le choix d'utiliser un objet de soin ou de vous rendre au point de sauvegarde le plus proche où il ressuscitera comme par magie. Grâce à ces cristaux de sauvegarde, vous pourrez soigner votre équipe, réparer votre équipement et accéder au Geonet.
Comptez seulement entre vingt et trente heures pour venir à bout de l'histoire principale suivant votre montée de niveaux, une durée de vie qui peut sembler bien courte pour un jeu de rôle. Les cartes et les villes sont grandes et il faudra parler à tout le monde pour savoir où aller et comment s'y rendre ainsi que pour résoudre des énigmes dans les donjons. Le monde de White Knight Chronicles est vraiment vaste et vous pourrez vous rendre n'importe où à n'importe quel moment. Si la linéarité de Final Fantasy XIII vous fait peur, vous serez comblés avec la liberté que propose WKC. Le jeu ne s'arrêtant pas à l'histoire principale, si vous avez l'intention de faire toutes les quêtes secondaires en ligne, la durée de vie sera multipliée par cinq, voir plus. Plusieurs contenus supplémentaires sont apparus au Japon ajoutant de nouvelles quêtes, nous pouvons donc prédire que ce sera également le cas avec cette version internationale pour prolonger le plaisir. White Knight Chronicles sera disponible dans toutes les bonnes crémeries à partir du 26 février en Europe. Le deuxième épisode est déjà en développement dans les studios de Level-5 mais espérons qu'il mette beaucoup moins de temps à voir le jour chez nous.