À partir du moment où Spec Ops: The Line a fait le choix d'être un jeu de tir contemporain et réaliste, il ne fallait pas s'attendre à des miracles quant à son système de jeu. Système de couverture imparfait (difficile de s'adosser contre certaines surfaces pourtant adéquates en apparence), multitude d'armes, seules deux pouvant être simultanément portées, trois types de grenades (fragmentation, collante et flash), possibilité de désigner un ennemi pour que nos deux compères s'acharnent sur lui, capacité de soigner nos alliés, le titre est forcément bridé par son contexte, mais arrive tout de même à satisfaire. Tout d'abord, le sable dubaïote peut être utilisé à notre avantage, que ce soit en éblouissant nos ennemis après un lancer de grenade ou en ensevelissant nos adversaires en détruisant un élément du décor, voire même en apparaissant lors de certains passages pour des combats rapprochés bien différents.
Notre nombre de balles est également assez limité, ce qui nous demande de porter une attention permanente à notre chargeur, bien que la pénurie n'arrive que très rarement. Quatre modes de difficulté bien échelonnés viennent finalement apporter le défi que nous désirons, histoire de satisfaire tous les types de joueurs. Nous regretterons cependant une intelligence artificielle un peu trop classique et pas assez dynamique du côté ennemi, nos deux compagnons étant eux assez réactifs, voire parfois un peu trop offensifs. En somme, pas de révolution, mais des mécanismes bien huilés qui apportent une tension continuelle qui satisfera tous les amateurs de TPS, sans aucun doute. Le gameplay ne s'épuise pas, peut-être en raison d'une campagne un peu courte : seulement six à sept heures pour terminer l'aventure en difficile, un peu plus en extrême, mais rien qui ne nous occupera pendant des semaines.
Cette durée de vie peut comme souvent être rallongée par un mode multijoueur. Comme pour la majorité des jeux de tir à la troisième personne, le jeu en ligne de Spec Ops: The Line se veut extrêmement sympathique et accessible, avec des variantes de modes de jeu bien connus (des matches à mort par équipe aux destructions de base), mais malheureusement, il n'est pas assez poussé et addictif pour lutter avec les ténors que sont les FPS en ligne. Vous pourrez donc vous amuser pendant quelques heures avant de décrocher et d'oublier ce multijoueur, qui se démarque notamment par l'apparition régulière de tempêtes de sable capables de changer le cours d'une partie, mais loin d'être inoubliables.