Le Paris Games Week 2011 a ouvert ses portes à la presse hier soir dès 16h, et nous étions de la partie pour tester en avant-première certains jeux avant l'ouverture au public dès aujourd'hui. Parmi tous les stands qui affichaient fièrement leurs grandes bannières pour attirer le public, celui de Battlefield 3 ne pouvait pas se manquer avec un véhicule de l'avant blindé (VAB) aux couleurs du jeu, mais avec une plage mentionnant son appartenance à l'armée de terre française.
Nous voilà rapidement devant les écrans, DualShock 3 en mains, et nous entendons les membres du staff donner comme consigne lointaine aux joueurs de ne jouer qu'en multijoueur uniquement et de ne pas lancer la campagne solo. Cette indication nous permet déjà de comprendre que nous allons jouer à la version finale du jeu et non la bêta, exclusivement multijoueur, ce qui nous rassure quelque peu quant à la qualité du titre que nous allons pouvoir tester. Cela aurait de toute façon été comme se tirer une balle dans le pied pour EA / DICE à 7 jours de la sortie du titre sur notre territoire que de proposer la version bêta sur le salon. Mais surtout, elle nous frustre énormément, car au-delà du multijoueur dont nous avons déjà eu un aperçu (pas forcément satisfaisant, même en étant conscients qu'il s'agissait d'une bêta), la campagne solo nous est toujours inconnue. C'est alors que, par chance, nous remarquons que sur notre console c'est cette dernière qui est lancée et nous en profitons pour la tester pendant une grande discussion des membres du staff entre eux.
Attention : si vous ne voulez pas être spoilés sur le contenu du jeu, sachez que nous allons donner quelques détails sur le niveau joué dans la suite de cette news.
Le niveau en question est nommé "Semper Fidelis", duo de mots plus souvent connu sous l'abrégé "Semper Fi", qui est la devise des Marines américains et signifiant "Toujours fidèle". Une fois la sauvegarde chargée, nous nous retrouvons dans un métro, et supposons donc être à Paris dans l'équivalent campagne de la map multijoueur Opération Métro. Première impression, évidente : c'est sublime. Pas d'aliasing, de clipping ou autre défaut graphique d'importance, mais plutôt des ombrages fidèlement restitués et des jeux de lumière avec les néons de la rame qui offrent un excellent rendu. Le sol du métro, d'un bleu/gris brillant, donne à la perfection le rendu du lino tel que nous pouvons le trouver dans le métro parisien, un poil plus propre tout de même, et tout l'environnement habituel de ce moyen de transport est de qualité équivalente. Le Frostbite 2 est exploité de manière optimale, et Battlefield 3 fait selon nous partie des plus beaux jeux présentés sur cette édition 2011 du PGW en terme de graphismes. Nous avançons dans les différents wagons qui composent le métro et rencontrons au fur et à mesure des ennemis dissimulés derrière des portes coulissantes ou bien des sièges, et qui s'en servent pour se protéger et sortir le minimum syndical pour vous canarder. Visée précise nécessaire pour les avoir en pleine tête à moyenne distance et éviter de trop consommer de munitions. Pourquoi ? Eh bien parce que nous n'en avons pas du tout ramassé sur les ennemis après plusieurs wagons passés, fait quelque peu étrange. De plus, une arme était présente sous un siège en surbrillance, mais il nous a été impossible ni de la prendre, ni de récupérer éventuellement ses munitions, pour peu qu'elle corresponde à celle que nous avions déjà dans les mains (le temps nous était compté, nous n'avons donc pas été dans le détail pour vérifier dans le menu).
Côté gameplay donc, pas de surprise, les très bons ingrédients déjà présents en multi le sont également en solo, avec une prise en mains simple et intuitive. L'IA est d'un niveau correct, il nous aurait fallu un peu plus de temps pour l'apprécier, mais nous notons qu'il y a eu peu de déplacements des ennemis en fonction du nôtre ou de l'absence de mouvement de notre part. Pas de bugs ni glitches rageants durant ces quelques minutes, mais une grosse déception toutefois : la disparition des ennemis au sol, même lorsque la caméra est pointée sur eux, ne laissant alors qu'une tâche de sang et quelques débris. Une faiblesse dans l'immersion et le réalisme, qui se veulent pourtant des atouts majeurs de ce troisième opus.
Nous avons été interrompus par le staff EA dès qu'ils se sont aperçus que le niveau joué sur notre écran dénotait complètement par rapport à la trentaine d'autres disponibles (comme vous pourrez le voir sur les images) et avons dû rapidement basculer sur le multijoueur. Multijoueur final, et non bêta, du moins cela n'a pas été très difficile à confirmer : pas de bugs ni de glitches à l'horizon, ou si mineurs qu'il n'ont pas été remarqués en cours de partie. La map multijoueur disponible était Seine Crossing, située en plein Paris également et dans le prolongement d'Opération Métro, et le mode était un Team Deathmatch. Les premières impressions confirment que la bêta n'était bien... qu'une bêta. Comme dit précédemment, aucun bug graphique n'est venu entacher nos quelques parties, et là nous avions davantage de temps à consacrer sur les détails. Petit test de clipping en tournant autour d'une poubelle : les effets de lumière et les ombrages évoluent au fur et à mesure, et malgré notre champ de vision changeant, les détails annexes demeurent travaillés. Le gameplay reste inchangé, en même temps il n'était pas la cible des problématiques rencontrées et remontées de la bêta, pourquoi aurait-il été ajusté ?
En conclusion, les (nombreuses) personnes déçues suite au test de la bêta devraient réviser leur jugement hâtif en goûtant à nouveau à Battlefield 3, du moins nous l'espérons, pour vous et pour DICE. Quant aux autres qui n'auraient pas encore pu tâter du M16, nous vous invitons vivement à l'essayer au PGW si vous avez l'occasion de vous y rendre.