Conclusion d'une longue série de rebondissements digne des palpitants épisodes de « Dallas », Gran Turismo 5 est (enfin) sorti avec, ironiquement, 4 jours d'avance sur sa date de sortie officielle maintes fois repoussée. L'occasion de voir si, 30 mois après la sortie du Prologue du même nom, et plus de 4 ans après la sortie du précédent opus, le dernier bijou en date de Kazunori Yamauchi mérite toujours son titre autoproclamé The Real Driving Simulator. Alors, bouclez votre ceinture, c'est parti pour quelques tours de piste dans les entrailles de cette galette tant attendue. Contact !
Dernière nouveauté de cet opus de Gran Turismo, le mode en ligne. Avec son interface assez lourde, présentant des défauts d'un autre âge (comme être renvoyé au menu principal après chaque course ou à chaque changement de serveur-hôte), le joueur trouvera en fouillant moult paramètres permettant de calibrer la course telle qu'il la désire : nombre de tours, puissance des machines, assistances autorisées, boost pour les lanternes rouges, pénalités... Plus d'excuses pour faire profiter le monde entier de nos talents de préparateurs automobiles.
Au final, l'énorme majorité de ce que propose Gran Turismo 5, la concurrence le propose déjà et souvent en mieux, ce qui fait de cet opus un jeu de course tout au plus moyen, alourdi par des choix graphiques très largement critiquables et par des éléments de gameplay d'un autre siècle. Mais il ne demeure pas moins une excellente simulation, servie au premier plan par un rendu très fidèle des comportements des voitures. Les fans et les connaisseurs apprécieront, ceux en revanche qui sont étrangers au monde Gran Turismo se demanderont sûrement si ce jeu valait ses longues années de développement.
Il ne reste plus qu'à voir si les ajouts progressifs via les nombreuses mises à jour ou DLC viendront corriger un jeu bien parti pour être presque parfait, mais qui se prend certains écueils de médiocrité pourtant facilement évitables. Surtout quand nous connaissons le temps de gestation.