Canada : le paradis du jeu vidéo

Publié le : 18 novembre 20155 mins de lecture

Le Canada s’est propulsé au 3ème rang  mondial derrière le Japon et les États-Unis dans le secteur des jeux vidéo. Voici un aperçu de cette industrie, en pleine expansion.

I – Quelques chiffres

Le secteur des jeux vidéo au Canada est en plein essor, il enregistre une croissance de 23 % en 2008, et de 30 % en 2009. La France la même année, a constaté un recul de 13%.

En 2009, au Canada, le secteur a généré 1,7 milliard de dollars de recettes.

Cette forte croissance a des répercussions positives sur l’emploi :

Le Canada recense 14 000 emplois et 249 entreprises dans l’industrie vidéoludique, c’est actuellement l’un des pays qui offre le plus de postes dans ce secteur, un grand nombre de travailleurs viennent de l’étranger (notamment de France). Les recruteurs sont à la recherche d’une main-d’œuvre qualifiée, spécialisée dans la création multimédia.
L’économie canadienne des jeux vidéo repose essentiellement sur l’exportation : plus de la moitié des entreprises réalisent 90 à 100 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger, notamment aux États-Unis.

L’expansion du marché canadien s’est appuyée sur l’arrivée en masse des géants du secteur.

II – Les grandes multinationales du secteur sont implantées au Canada

  • EA Canada : établi dans la région de Vancouver, c’est le plus grand studio EA dans le monde, il emploie plus de 1800 personnes. Tous les grands titres d’Electronic Arts sont passés par ce studio : Fifa, Les Sims, la série Need For Speed…
  • Ubisoft Montréal : la multinationale française s’est établie en 1997 au Québec et compte aujourd’hui plus de 1700 employés, elle est avec Electronic Arts le moteur de l’industrie vidéoludique aux États-Unis. En effet, EA et Ubisoft à eux seuls représentent 15 % de l’ensemble des emplois dans l’industrie du jeu vidéo.
  • Disney Interactive
  • Activision
  • THQ

Terrain EA au Canada

Autour de ces firmes transnationales, moteurs de l’industrie, se sont développés des pôles  où se concentre l’activité vidéoludique.

III – Un secteur centralisé dans deux régions.

De la même façon que l’Ile de France concentre plus de 50 % des entreprises de jeux vidéo françaises, au Canada, l’industrie vidéoludique se développe dans deux grandes régions, qui génèrent 74 % des emplois.


Colombie-Britannique

Au sein de la province de la Colombie-Britannique, dans la ville de Vancouver, se sont implantées plusieurs entreprises considérables qui stimulent l’économie vidéoludique :

  • EA Canada
  • Propaganda Games
  • Radical Entertainment

Par ailleurs, la région de Vancouver s’appuie sur l’industrie du cinéma, très développée en Californie (région américaine au sud de Vancouver) qui interagit de plus en plus avec le monde des jeux vidéo, et qui constitue un atout supplémentaire pour attirer les professionnels. La concentration de ces industries du divertissement aboutit à la formation d’ « un couloir de créativité de la côte Ouest, qui regroupe le développement de jeux, le film et l’animation, et qui s’étend de Vancouver à San Diego, en passant par Seattle, Portland, la région de San Francisco Bay et Santa Monica. » 1. À  l’image du Canada, le marché de l’emploi est très dynamique dans cette zone.

Québec

Grâce à l’implantation et à la réussite de SoftImage (spécialisé dans la 3D), puis celle d’Ubisoft,  la province de Québec a rapidement attiré de nombreux investisseurs et entreprises :

  • Electronic Arts (EA Mobile). (Développe en grande partie des jeux destinés aux mobiles)
  • Eidos
  • Babel Media
  • Gameloft
  • A2M
  • Beenox

La ville de Montréal est la plus active de la province mais la capitale régionale, la ville de Québec est en plein essor. Nous y retrouvons des compagnies émergentes telles que Beenox à qui nous devons le dernier Spiderman, intitulé Shattred Dimensions, ou encore Frima Studio qui nous a offert le jeu mini Young Thor ou Zombies Tycoon.

Ces deux régions profitent d’une main-d’œuvre jeune et qualifiée.

La publication de ces chiffres a dû faire des envieux, l’industrie française en tête. Alors, quelle est la recette ?

1 : extrait de l’ étude « Le secteur canadien du logiciel de divertissement ». La majorité des chiffres sont par ailleurs extraits de cette étude réalisée par l’association canadienne du logiciel de divertissement : www.theesa.ca/french/index.php.

Pour plus d'informations : Serious game : l'avenir des jeux vidéo en marche ?

Pour plus d'informations : Jeux vidéo - Quelles études pour quels métiers ?

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